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L’intelligence artificielle transforme en profondeur les organisations, les métiers et les modes de travail. Si ses promesses en matière de performance et d’automatisation sont nombreuses, ses effets sur les relations sociales au sein des entreprises soulèvent des questions juridiques et humaines majeures. Nicolas Sanchez, avocat en droit du travail, décrypte ce sujet d’actualité.
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L’IA, un outil de transformation… mais aussi de tension sociale
L’introduction de l’IA dans les processus RH, la production ou la gestion des données peut générer :
- Des modifications substantielles des conditions de travail : par exemple, l’installation de logiciels de surveillance des performances ou de suivi des temps de travail peut être perçue comme intrusive et générer du stress.
- Des restructurations ou suppressions de postes : l’automatisation de tâches comptables, juridiques ou logistiques peut entraîner des réductions d’effectifs, parfois sans réelle concertation.
- Des inquiétudes sur la transparence des décisions : des algorithmes de tri de CV ou d’évaluation des salariés peuvent être mal compris, voire contestés, s’ils ne sont pas expliqués ni validés par des critères objectifs.
Quelles obligations pour l’employeur ?
L’employeur reste tenu de respecter plusieurs principes fondamentaux :
- Information et consultation du CSE : par exemple, l’introduction d’un outil d’analyse prédictive des absences ou du turnover doit être soumise à l’avis des représentants du personnel.
- Respect du RGPD : un logiciel RH utilisant l’IA pour analyser les comportements des salariés doit garantir la protection des données personnelles.
- Prévention des risques psychosociaux : l’usage de l’IA ne doit pas accentuer la pression sur les salariés ni créer un sentiment de surveillance permanente.
L’IA dans les relations sociales : vers une nouvelle gouvernance ?
L’IA peut aussi être un levier d’amélioration du dialogue social :
- Analyse prédictive des tendances sociales : certaines entreprises utilisent des outils d’IA pour détecter les signaux faibles de désengagement ou de conflit, permettant une intervention précoce.
- Outils de médiation ou de communication : des assistants virtuels peuvent faciliter la remontée d’informations ou la gestion des demandes RH.
- Personnalisation des parcours professionnels : l’IA peut aider à identifier des opportunités de mobilité interne ou de formation adaptées aux compétences de chaque salarié.
L’accompagnement juridique : un enjeu stratégique
Face à ces mutations, l’accompagnement par un avocat en droit du travail permet :
- De sécuriser les projets d’intégration de l’IA dans l’entreprise.
- D’anticiper les impacts sociaux et juridiques.
- De préserver le dialogue social et d’éviter les contentieux.
- De construire une stratégie RH responsable et conforme aux obligations légales.
Ce qu’il faut retenir
L’intelligence artificielle ne doit pas être un facteur de rupture sociale, mais un outil au service d’une transformation maîtrisée et inclusive.
Les chefs d’entreprise ont tout intérêt à s’entourer de conseils juridiques pour faire de l’IA un levier de progrès, et non de tension.
Les avocats et juristes en droit du travail du cabinet TGS France AVOCATS, accompagnent les dirigeants dans cette transition pour en sécuriser les impacts juridiques et sociaux.


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